Entre le 8 juin 1944 et 11 mai 1945, Bouvron reste dans une enclave, « la poche de Saint-Nazaire », contrôlée par l’armée allemande.
C’est sur la prairie du Grand Clos, à l’ouest du bourg, que se passe, le 11 mai 1945, la reddition officielle et définitive des troupes allemandes.
En mémoire de cet événement qui met fin à la deuxième guerre mondiale en Europe et, à l’endroit même où a eu lieu l’acte de reddition, une croix de Lorraine en bois a été érigée en 1947. Elle fut ensuite remplacée par le monument actuel, inauguré le 9 octobre 1949.
Le 11 mai 1945, le Général allemand Junck traverse la prairie du Grand Clos, située à l’ouest du bourg. Il s’arrête à six pas du Général américain Kramer et du Général français Chomel. D’un geste brusque, il tend son revolver au Général Kramer et prononce les paroles de défaite : « En remettant mon arme, je vous remets la reddition de toutes les troupes allemandes de la forteresse de Saint-Nazaire ».
Extrait du livre « La Reddition – Bouvron 11 mai 1945 »
© Cécile Ronssin – L’Eclaireur de Chaâteaubriant
Le parchemin retrouvé et dévoilé – signé de la main du Général de Gaulle.
Qu’est-ce que ce parchemin ?
Ce document a en fait été écrit dans un premier temps en octobre 1949, à l’occasion de l’inauguration officielle du monument de la Reddition de la poche de Saint-Nazaire à Bouvron. Ce jour-là, il est signé par six personnalités, militaires et élus. Parmi elles notamment, le général De Larminat, commandant des troupes françaises qui ont libéré la poche de Saint-Nazaire le 11 mai 1945. La première partie du parchemin, écrite en 1949, produit les noms et les signatures de ces personnalités.
La seconde moitié est donc celle écrite pour rapporter la venue du Général de Gaulle en 1951. Celui-ci avait d’ailleurs déclaré : « C’est ici que s’est réellement terminée la Seconde guerre mondiale en Europe ». La signature de De Gaulle apparaît tout au bas du parchemin.
Quant aux deux signatures supplémentaires qui figurent entre les deux parties ? Elles sont en fait celles de Jean Caud et de l’abbé Ploquin, qui fut aumônier du Maquis ! Leurs noms n’étant pas officiellement mentionnés par ailleurs sur le document, on peut imaginer que les deux hommes les ont apposées après coup…