Aménagement du centre-bourg : un projet bien vivant

Depuis deux ans, l’équipe municipale est active concernant l’un des projets majeurs du mandat, à savoir le réaménagement du centre-bourg. Une majorité du travail effectué n’était pas visible des habitants, c’est pourquoi une réunion avec les commerçants et artisans a eu lieu le 8 novembre dernier, puis une réunion publique à destination de tous les habitants le 13 décembre.
Retour sur les éléments présentés et les travaux prévus en 2023 et 2024.

 

Les espaces publics

Il y a un fort enjeu à réaffirmer la centralité de la place de l’abbé Corbillé pour favoriser le lien social,
permettre le renforcement des services aux habitants et veiller à préserver et constituer des espaces publics de qualité et désirables. C’est grâce à la revitalisation du centre-bourg et à sa réappropriation par les habitants que la commune souhaite limiter l’artificialisation des sols et promouvoir la cohésion sociale.

Le diagnostic archéologique étant terminé pour la place de l’abbé Corbillé, la municipalité va tenir compte des prescriptions de la DRAC en ce qui concerne son aménagement pour éviter des fouilles complémentaires : la contrainte majeure sera liée aux plantations, nécessitant de creuser de grandes fosses d’arbres. Dès à présent, certaines préoccupations des commerçants situés autour de la place concernant les futures places de parking ont été prises en compte et un nouveau schéma a été étudié
pour permettre le stationnement de 35 véhicules (au lieu de 45 à ce jour et de 25 places dans le projet de 2017). À cela s’ajouteront des règles de stationnement adaptées aux besoins sans oublier les abris vélo. L’implantation du futur îlot au sud de la place a modifié les circulations et l’implantation de la place.

Dès février 2023, des paysagistes et urbanistes seront recrutés (appel d’offre en cours) pour dessiner
les plans définitifs d’ici l’été 2023 afin de lancer les travaux en 2024. Ainsi, la municipalité continuera à travailler avec les habitants, les commerçants et le comité consultatif “cadre de vie” pour co-construire cet aménagement

 

Les bâtiments entourant la place de l’Abbé Corbillé

La loi climat et résilience promulguée et publiée au journal officiel le 22 août 2022 prévoit notamment moins de bétonisation des terres avec un rythme d’artificialisation qui devra être divisé par deux d’ici
2030 et atteindre la zéro artificialisation nette d’ici 2050.
Ces nouvelles contraintes sur l’usage des terres naturelles et agricoles pour construire de nouveaux logements sont à prendre en compte. Ainsi le futur PLU intercommunal ne prévoit “que” 4 hectares en
extension du périmètre urbain à urbaniser ces 15 prochaines années sur Bouvron.
Il est impératif de penser la reconstruction des centres bourgs en intégrant la densification : créer plus de logements et services sur le même périmètre de l’existant, en optimisant l’espace. Cela ne veut pour autant pas dire dénaturer la vue. Outre les contraintes économiques liées à la réhabilitation de bâtiments non adaptés et en mauvais état, recréer de nouveaux logements passe en partie par des déconstructions de bâtiments anciens et reconstructions de bâtiments neufs, ces derniers respectant des standards d’économie d’énergie bien meilleurs qu’une rénovation.
Réemployer plutôt que jeter : la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, dite loi AGEC, a posé un nouveau cadre juridique pour sortir les matériaux du
statut de déchets. Elle entend accélérer le changement des modèles de production et de consommation afin de réduire les déchets et préserver les ressources naturelles, la biodiversité et le climat. Lors de la déconstruction de l’îlot Datin, des matériaux (poutres, pierres…) seront réemployés dans les futurs espaces publics de la commune.
L’objectif qu’a fixé la commune aux opérateurs immobiliers pour les îlots Datin et Gendron est donc
d’imaginer des bâtis qui s’insèrent bien dans l’architecture existante du centre-bourg, à même d’accueillir des jeunes ménages, des personnes âgées et des personnes à mobilité réduite nécessitant l’installation d’un ascenseur, permettre la relocalisation de la supérette sur la place et assurer une mixité sociale avec des logements sociaux et non sociaux.

Ilot Datin

Concernant l’îlot Datin, le diagnostic archéologique a été partiellement réalisé sur le bâti où se trouvent les restes d’une pièce médiévale.

Des prescriptions de fouilles complémentaires sur le bâti médiéval et des fouilles en sous-sol en place
de l’ancien manoir ont été demandées par l’État ; la municipalité en accord avec la DRAC a proposé une déconstruction de l’ilot DATIN en deux étapes pour permettre ces compléments d’étude :
• Déconstruction totale du bâtiment le long de la rue Albert de SERRANT et déconstruction partielle des autres bâtiments afin de permettre à la DRAC de continuer ses études archéologiques sur les restes du bâtiment médiéval.
• Déconstruction du reste des bâtiments après autorisation de la DRAC et fouilles en sous-sol.
La première étape de déconstruction est prévue courant du premier trimestre 2023, tout comme les fouilles sur le bâtiment médiéval. À noter que, même dans le cadre d’une réhabilitation de l’îlot Datin, la municipalité aurait été contrainte de conduire des fouilles archéologiques, dont le coût estimatif est de 250 000 €.

Îlot Gendron

De manière à mieux valoriser le projet de réaménagement de la place de l’abbé CORBILLE, il a été décidé d’y intégrer l’îlot GENDRON. Pour cela, la municipalité s’est rendue propriétaire du reste du foncier qui ne lui appartenait pas : cette opération a été possible avec le soutien financier de l’Établissement Public Foncier de Loire-Atlantique.
Une étude avec trois scenarii à étudier a été demandée (remplacement des bâtiments anciens par un
immeuble neuf, conservation d’une partie de l’existant notamment les bâtiments en façade de la place,
réhabilitation complète des bâtiments).
Il apparaît que le scénario de la réhabilitation complète ne peut être retenu car celui-ci offre une possibilité de 6 logements seulement, très en dessous de nos attentes pour un coût très élevé. Pour les deux autres scénarii, les premières études montrent un résultat identique pour le nombre de logements (à savoir 12) mais un peu plus onéreux pour la réhabilitation partielle. Aujourd’hui et dans l’attente de trouver un investisseur public ou privé, le scénario de la réhabilitation partielle est retenu par la municipalité.
Courant de l’année 2023, un opérateur immobilier sera désigné, et un permis de construire devrait être déposé avant la fin de l’année 2023, de sorte à engager les travaux en 2024, lorsque les fouilles archéologiques seront terminées.